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Histoire de Blain

Istor Blaen

 

Avertissement :  

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédiée à la Nation bretonne. vers 1780.

" Le château de Blain passe pour un des plus forts de Bretagne. II fut commencé en 1104, par ordre du duc Alain IV , surnommé Fergent, qui obligea tous ses vassaux qui n'étaient pas éloignés de plus de 6 à 7 lieues, d'y venir travailler par corvées. II existe encore aujourd'hui, mais sous une autre forme. Depuis qu'il est bâti , il a toujours eu un guet , un gouverneur*, un lieutenant, une garnison et un portier. La forêt de la Groulaye*, d'une étendue immense et entourée de murs, lui sert de parc.

En 1133 vivait Guégon de Blain, homme célèbre et des plus zélés pour le bien de 1'Eglise. Robert, second du nom, d'abord archidiacre, puis évêque de Nantes, prélat estimé d'Henri II, roi d'Angleterre, qui voulut assister à son sacre, donna au chapitre de la cathédrale l'église de Blain, avec les deux tiers des dîmes de la paroisse. Le Ier février 1340, Philippe de Valois, roi de France, étant au château de Blain, donna commission à Bertrand, maréchal de France, de ramener plusieurs rebelles sous 1'obéissance de Jean III, duc de Bretagne.

En 1366 le duc Jean IV, voulant récompenser les services que lui avait rendus Chandos, général anglais, lui donna le château du Gavre. Olivier de Clisson*, qui par son mariage avec Marguerite de Rohan était devenu possesseur de celui de Blain, se plaignit vivement de ce qu'on lui avait donné un Anglais pour voisin , et dit qu'il ne pourrait jamais souffrir qu'on lui fit une telle injure. Mais comme il vit qu'on ne 1'écoutait pas, il alla lui-même mettre le feu au château du Gavre, dont il fit transporter les débris pour augmenter celui de Blain. Ce seigneur fit son testament au château de Josselin, le 5 février 1406, par lequel  il donna à 1'église de Blain la somme de 50 livres pour les frais d'une croisée qu'on devait placer dans cette même église, du côté opposé à celle que son épouse y avait fait faire. Claude de Rohan, fils de Jean, vicomte de Rohan, seigneur de Léon, nommé à 1'évêché de Quimper, en 1501, par Louis XII et Anne de Bretagne, son épouse, fut sacré le 6 avril 1510 dans la chapelle du château de Blain. Ce prélat fit son entrée à Quimper en 1518, et mourut dans le courant de juillet 1540. Le contrat de mariage entre René, Vicomte de Rohan, et Isabeau de Navarre, fille du roi et de la reine d'Angleterre, fut passé le 7 août 1534. Ces deux époux choisirent le château de Blain pour leur demeure.

L'an 1563, les Calvinistes de Nantes s'emparèrent de 1'église de Blain, qu'ils conservèrent jusqu'en 1565, temps où l'on y recommenca, par ordre du roi, les exercices de la religion catholique. En 1584, le Père Augustin du Paz, religieux du couvent de Bonne-Nouvelle, à Rennes (ordre de Saint-Dominique) et historien de Bretagne, prêcha le carême à Blain, où demeurait alors un grand nombre de protestants. L'an 1585, au mois de novembre, le duc de Mercoeur assiégea et prit le château de Blain, appartenant au vicomte de Rohan. Au mois de mai 1589, le capitaine du Goust*, accompagné de son frère et de six autres militaires, surprit le château de Blain. Un détachement de troupes du duc de Mercoeur, qui se rendait de Redon à Nantes, ayant appris à Bougard que cette place venait d'être surprise, vint 1'assiéger le même jour; mais, après un mois de siège, le détachement n'ayant fait aucuns progrès, abandonna son entreprise et se rendit à Nantes. Le capitaine du Goust, après cette belle défense, sortit à la tête de ses troupes, et ravagea à plusieurs reprises le pays jusqu'aux portes de Nantes. Les habitants de cette ville, fatigués par ce voisin incommode et dangereux, supplièrent le duc le Mercoeur de les en délivrer, et lui offrirent de faire tous les frais nécessaires pour cette expédition. A cet effet, le duc se mit en marche avec douze pièces de canon et des troupes nombreuses, et se rendit à Blain, que du Goust lui rendit par capitulation, après sept jours d'une attaque très-vive. Le gouverneur fut fait prisonnier, les richesses de la place, qui montaient à plus de cent mille écus, pillées, et le château à demi-brûlé. En 1629, on travaillait à la démolition du château de Blain, en punition de la révolte du duc de Rohan; mais le prince de Condé, donataire de ses biens, la fit arrêter, avec l'agrément du roi. L'union de la châtellenie et jurisdictions de Blain, Heric et Fresnay, fut faite, en 1642, en faveur de la demoiselle de Rohan, pour être exercées par les mêmes officiers, à un seule foi et hommage. En 1660, la terre et seigneurie de Blain fut érigée en marquisat, en faveur du duc de Rohan : les lettres données à ce sujet furent entérinées au Parlement, le 18 août 1667, en faveur de la duchesse, son épouse.

Le 4 novembre 1684, le Parlement rendit un arrêt qui enjoignait aux juges et officiers de Blain de défendre à tous les cabaretiers de l'endroit de tenir leurs maisons ouvertes pendant les saints offices des dimanches et fêtes; et cela, parce que les magistrats de cette ville avaient souffert un cabaretier avec une fenêtre ouverte à sa maison, donnant sur le cimetière; ce qui avait occasionné un scandale d'autant plus grand qu'il demeurait alors dans l'endroit un grand nombre de protestants".

 

MMrs Marteville et Varin, continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843 : 

" Ogée assigne à la cure 10,000 livres de revenu; mais le Pouillé de 1648 ne lui en assigne que l200, ce qui est beaucoup plus probable.

- Dans la première organisation départementale, Blain était chef-lieu de district.

- On ne croit pas qu'il y ait eu garnison depuis les guerres de la Ligue. Quant aux places de gouverneur ou de lieutenant, c'étaient des sinécures que le duc de Rohan donnait à de pauvres gentilshommes.

- La forêt de la Groulaye contient environ 400 hect. Elle est close de haies et de fossés. Le terrain qui est entouré de murs se nomme le parc. Il contenait jadis un massif de plus de 60 hect. de futaies magnifiques, et une prairie de 40 hect. Avant la révolution on y entretenait, depuis plus de deux siècles, un troupeau de deux ou trois cents daims. Ce parc entourait le château de trois côtés. Il était traversé par la rivière d'Isac, devenue le canal de Nantes à Brest.

- Le connétable Olivier de Clisson n'était point possesseur du château de Blain par son mariage avec Marguerite de Rohan. Olivier de Clisson, dit le Jeune, son aïeul, avait eu cette terre d'Eudon du Pont et de Guillaume de Fresnay, ses frères utérins, nés du premier mariage de Constance de Pont-Château avec Hervé de Blain (voy. la note ci-dcssous).

- Le capitaine du Gouz se nommait Jean de Montauban. Il portait la qualité d'écuyer et était seigneur du château du Gouz, vieille forteresse située en la paroisse de Maleville. (Voy. ce mot.) L'enceinte fortement revêtue en maçonnerie se reconnaît encore, quoiqu'elle soit actuellement couverte par un bois taillis.

- Le testament dont parle Ogée porte une vitre; et par ce mot il ne faut pas entendre une croisée ni aucune ouverture de fenétre, mais un vitrail peint qui prenait toute la grandeur de la fenêtre. Tous les vitraux dont l'église de Blain était ornée ont éte brisés dans la révolution.

- Le duc de Mercoeur n'assiégea point le château de Blain, que le vicomte René de Rohan avait pour ainsi dire abandonné, parce que tout le pays voisin était dévoué à la Ligue. On y plaça le capitaine la Bouillonnière avec quelques hommes seulement, et le seigneur du Gouz, ou le Goust, n'eut pas grand'peine à s'en emparer. II y demeura jusqu'au 21 novembre 1591.

- Blain fut la patrie des sires de Vigneux, desquels est issu le célèbre Paul Vigneux, secrétaire-général du commerce de Nantes, mort en 1743.

- Il y a foires le jeudi après Pâques, le 10 août, le 4 octobre et le 2 novembre, le lendemain si ces jours sont fériés. 

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- En 1792, Blain, menacé par les royalistes, demande un cantonnement.

- En 1793, la garde nationale de Nantes envoie un secours à Blain. 

- Les Vendéens s'emparent dc cette ville après leur échec devant Nantes. 

- Ils l'occupent de nouveau à leur retour vers la Loire.

- Les républicains les repoussent sur Savenay.

- Le prince de Talmont y abaudonne, avec ses cavaliers, l'armée vendéenne.

- En 1793 , les chauffeurs commettent de grands exès aux environs de Blain. (Ext de 1'ouvrage de M. Duchatellier.)
K. IX V.

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" Blain est une de ces localités fort anciennement habitées, et qui ne conservent plus rien de leur première importance. C'est aujourd'hui une simple bourgade comme Carhaix, Corseul, Loc-Mariaker, Jublains, avec lesquels elle a de nombreux rapports par la quantité de débris romains qu'on y rencontre, et par plusieurs voies antiques qui en sortent. On ignore ce que Bilain a été sous l'époque gauloise. L'auteur de cet article se propose, dans une dissertation commencée, d'établir que cette ville a dû être la capitale des Nannètes, dont Nantes était le port (portus Nannetum, Tab. de Peut.); et peut-être sera-t-il amené à y placer le Corbilon de Strabon, avec au moins autant et même plus de raison que n'en ont eu ceux qui ont cru trouver à Couëron l'emplacement de cet antique emporium. 

Quoi qu'il en soit, la présence des Romains et leur long séjour à Blain ne peuvent faire la matière d'un doute, et 50 hectares de terrain dans lequel on rencontre des tuiles à rebords, des briques, des poteries rouges et fines, des fondations de murailles, prouvent manifestement son ancienne importance, confirmée par les sept voies qui y arrivent de Nantes, de Donges, de Port-Navalo, de Vannes, de Rennes, de Châteaubriant et d'Angers. On peut raisonnablement conjecturer qu'une capitale gauloise sera devenue, après la conquête, une ville romaine florissante pendant les premiers siècles de l'occupation, et aura été ruinée dans les divers bouleversements survenus aux IV et Vè siècles. L'accroissement de Nantes, dû à son heureuse position et à son commerce, accroissement prouvé par des monuments du règne de Néron, aura été pour Blain une autre cause de décadence. 

II reste de ces époques reculées, 1° un tumulus placé dans une prairie, près du Pont-Neuf, sur le bord de la voie qui allait à Nantes, et de la route de Blain à Savenay, actuellement en construction : le peuple le nomme Pic du Capitaine; 2° un camp nommé les Garennes, de forme elliptique, entouré de fossés dont la profondeur assez considérable se comble chaque jour. Ce camp, d'environ deux hectares, touche à l'ancienne enceinte habitée, et est traversé par le chemin conduisant au Grand-Pont et au château de Blain dont nous allons parler. 

Ce château, qui contient avec ses fossés environ cinq hectares, était une des plus fortes places de Bretagne. On a dit qu'il avait été construit au commencement du XIIè siècle, par Alain Fergent, et cela d'après un titre tiré du cartulaire de Rdon, qui apprend qne les moines obtinrent de ce comte l'exemption pour leurs vassaux d'Avessac, de Marsac et de Massérac, d'aller travailler à la construction du château de Blain, ad aedificationem castri quod Blaen nuncupatur. Cette construction y est nommée opus comitis, 1'oueuvre du comte. Ce titre est de 1108. Malgré ces expressions assez affirmatives, je suis persuade qu'Alain n'a fait que reconstruire les parties ruinées d'un plus ancien château. On reconnait fort bien encore 1'ouvrage du XIIè siècle : c'est la tour du Pont-levis, avec les deux remparts qui y attiennent, et ce qui reste du corps de logis, au bout oriental duquel Olïvier de Clisson fit bâtir, en 1380, une tour sans machicoulis, qui porte encore le nom de Tour du Connétable. La tour de 1'horloge, placée comme donjon, au coin du petit château, vers le milieu de la grande enceinte, et entourée en partie d'un fossé particulier, datait de la même époque. Elle a été abattue en 1800. Tout le reste des fortifications, consistant en cinq tours et quatre murailles, me parait remonter beaucoup plus haut que le XIIè siècle, leur masse étant formée de pierres jetées dans un lit de chaux et leur revêtement de pierres carrées d'un grès quartzeux du pays, taillées au marteau avec soin , de cinq à six pouces d'échantillon, et posées par assises égales, l'une sur l'autre, mais sans être, comme dans les constructions romaines, empâtées de tous côtés dans le mortier. Ces pierres tiennent à la masse de la muraille par une queue en coin de huit à dix pouces. Les rares ouvertures pratiquées dans cette maconnerie sont ou carrées ou à plein-cintre parfaitement appareillé. Ces restes curieux, dont je ne puis déterminer l'époque, attendent l'oeil exercé du savant M. de Caumont. 

Une autre raison qui me porte à croire qu'Alain Fergent n'est pas le premier fondateur du château de Blain, c'est que, dès avant l'époque assignée pour cette fondation par le cartulaire de Redon, il existait des seigneurs du nom de Blain. Celui qu'on trouve le plus anciennement mentionné dans les Preuves de l'histoire de Bretagne, c'est Guégon. II parait comme témoin d'un acte d'accord entre les moines de Marmoutiers et Léon, frère de Papin, rapporte vers l'an 1090, en présence d'Alain Fergent, de la comtesse Ermengarde, sa femme, et des principaux seigneurs du pays de Nantes, parmi lesquels figurent notre Guégon. (Guigo de Bianio), Gauldin de Cliczon, Brient, fis de Geoffroi de Chasteau-Brient, Arscoid de saint-Père en Retz, etc. Il est en effet difficile de comprendre comment  le comte Alain a pu faire d'aussi importantes constructions dans la lerre, dans le château même de l'un de ses vassaux, qui en en était en pleine possession, et qui les transmit à sa descendance, comme nous le verrons bientôt.

On retrouve le même Guégon en 1133, dans un acte du Cartulaire de Redon. Olivier de Pont-Château avait donné récemment aux moines de redon l'ermitage de Balac et la terre de Brangoën , en la paroisse de Pierric. Guégon de Blain, seigneur de tout le pays situé entre Blain et la Vilaine, et conséquemment suzerain de Pierric, confirma cette donation dans la chapelle de Balac, et assista, peu de jours après, au concile provincial tenu a Redon par Hildebert, archevèque de Tours. Les moines de Redon lui donnent les titres d'homme très-illustre et de personnage d'un courage éclatant : Guegonus de Blaigno,vir valdè illustris et egregiae strenuilatis homo.

On retrouve en 1203 Hervé deBlain parmi les principaux seigneurs bretons qui s'assemblèrent à Vannes, après 1'assassinat du jeune Artur par son oncle Jean-sans-Terre, pour délibérer sur les intérêts du pays. Les actes de cette assemblée n'ont pas été conservés; c'est l'historien Le-baud qui a transmis les noms de ceux qui eu firenit partie. Il donne a Hervé de Blain le titre de vicornte de Donges, seigneurie considérable du pays nantais, possédée alors par Hervé, du chef de Constance de Pont-Chasteau, sa femme, qui était fille unique d'Eudon du Pont. On retrouve Hervé, avec la même qualité, en 1225, dans l'acte de fondation de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier, parmi tous les hauts barons de Bretagne réunis à Nantes par Pierre de Dreux. 

Il mourut avant1236. Dom Morice a recueilli, n° clxviij, le sceau de Hervé de Blain, portant en légende  + Sigit. Hervei deBlain, et pour armes, vairé d'azur et d'argent, à six tires, chargé d'un croissant, dont la couleur n'est pas déterminée. Il donne à ce sceau la date de 1277; mais il n'existait à cette époque aucun Hervé de Blain, et cette terre était passée aux Clisson comme nous le verrons tout à l'heure. Je pense que Hervé avait chargé son écusson d'un croissant, pour indiqner son alliance avec Constance de Pont-Chasteau, dont les armes, recueillies par Dom Lobineau, n° xxvij et xxviij, sans indication de coulcurs ni d'émaux, portent trois croissants placés 2 et I.

Hervé de Blain laissa deux enfants de son mariage avec Constance : l'un d'eux fut nommé Eudon du Pont, comme son aïeul maternel, et 1'autre s'appela Guillaume de Fresnay, du nom d'une terre en Plessé. (Voy. Plessé.) On ne sait pas bien si Anastase du Pont, qui épousa Hervé de Volvire, et lui porta cette terre de Fresnay, était fïlle de Hervé de Blain et de Constance.

Celle-ci se remaria, après 1236, avec Olivier de Clisson, surnommé le Vieil, l'un des grands seigneurs de Bretagne. (Voy. Clisson.) Elle en eut Olivier de Clisson le jeune, qui hérita , vers la fin du XIIIè siècle, de ses deux frères utérins, morts sans postérité, et devint ainsi propriétaire de la seigneurie de Blain, qui resta dans sa maison jusqu'à la mort du connétable de Clisson, en 1407, époque à laquelle Béatrix de Clisson, sa fllle ainée, mariée à  Alain VIII, vicomte de Rohan, la fit passer dans cette illustre famille. Jean de Rohan y reunit, soit par acquêt, soit par échange, vers 1467, la tcrre de Fresnay, possédée jusque là  par les Volvire (voy. Plessé); et ces deux seigneuries, réunies comme elles 1'étaient originairement au XIIè siècle, sont restées dans la maison de Rohan jusqu'en 1802. Elles furcnt alors cornprises dans la vente de tous ses biens de Bretagne, faite par le duc de Rohan-Chabot, à M. le comte Janzé , de Rennes. Celui-ci vendit, en 1804, à M. de Martel, la terre de Fresnay, et institua sur celle de Blain, sous 1'Empire, un majorat de baron.   Biz.

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L'article Blain est le premier dans lequel nous ayons occasion de parler du travail public en 1841, dans l'Annuaire du Morbihan, par M. Bizeul. 

- Nous en donnerons ici une rapide analyse. Selon M. Bizeul, les points principaux autour desquels rayonnaient les voies romaines étaient : Blain, Nantes, Rennes, Corseul, Vannes, Carhaix, quelques autres localités auxquelles aboutissent des voies ne pouvant être regardées que comme secondaircs.

- En partant de cette hypothèse, l'auteur classe ainsi les routes qui sortaient de chaque point : 

1° DE BLAIN à Nantes, à Port-Navalo, à Vannes, à Rennes, à Chateaubriant, à Angers, à Donges; 

2° DE NANTES à Blain, à Angers, vers Saumur par la rive gauche de la Loire, à Poitiers, à Sept-Vert, à Vue;

3° DE RENNES à Caviallo dans le Cotentin, à Carhaix par Caslel-Noëc, à Redon, à Blain, vers Ploermel, a Carhaix par Loudéac, à Vannes, vers Fougères, vers Dol, a Corseul, à Jublains par Ernée, à Angers; 

4° DE CORSEUIL à Rennes, à Vannes, à Erquy, à Dinard et Saint-Servan, au Haies-de-Dol;

5° D'ERQUY à Carhaix, à Lamballe, à Corseul; 

6° D'IFFINIAC à Binic et route, à Pontrieux; 

7° DE VANNES à Corseul, à Blain , à Carhaix , à Hennebont, à Rennes; à Loc-Mariaker; 

8° DE CARHAIX à rennes, à Rennes (bis), à Vannes, à Tréguier, à Coz-Yaudet près Lannion, à Erquy, à la Pointe-du-Raz, à Plouguerneau, vers Penmark; 

9° DE QUIMPER à Vannes. 

- Cette liste, dans laquelle nous avous conservé en italique les doubles emplois, au lieu de les supprimer, peut aider chacum dans la recherche des voies romaines; et M. Bizeul ne la donne en quelque sorte, avec ceux des détails qui lui sont connus, que comme un programme à compléter. Nous l'aiderons dans cette entreprise scicntifique, en indiquant, sous l'article relatif a chaque commune, les points bien constatés, et en les désignant ainsi a l'attention publique. 

Des sept voies romaines qui aboutissaient à Blain, M. Bizeul n'en décrit que deux dans l'annuaire de 184l : l'une est celle qui se rendait à Port-Navalo, 1'autre celle qui conduisait à Vannes. Les deux voies semblent, dans tout leur parcours sur la commune de Blain, n'en avoir fait qu'une, et l'on peut présumer qu'elles s'embranchaient !'une sur l'autre au point de la forêt du Gavre qu'on appelle le Coin de Curun ou de Curein. A partir de cet endroit, les routes réunies se confondent alternativement avec la route royale d'Angers à Brest, ou s'en séparent, depuis la Rettière jusqu'au village de la Chaussé. A 800 m au nord de ce dernier est le manoir de  la Massaie, où l'on voit les restes d'un camp romain. Elles coupent ensuite à angle aigü la route royale ci-dessus désignée, passent à  la Croix-Morin, au village de la Paudais, et pénètrent dans Blain par la petite rue de 1'Ecole.

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