que c'est lui
qui le donna à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes. Le
château *, bâti par les comtes de Rennes, est fort
ancien et a soutenu différents sièges. L'an 1140, Conan
de Châteaugiron donna beaucoup de bien à plusieurs
églises, particulièrement à l'abbaye de Savigné,
ordre de Citeaux, dans la province de Normandie. Patrice,
chevalier, seigneur de Châteaugiron, guerrier célèbre
de son temps, se trouva à la bataille d'Auray, où il
combattit pour Charles de Blois; il fut fait prisonnier
et conduit dans le Berry, où l'on exigea de lui une
grosse rançon. L'an 1380, Hervé de Châteaugiron
succéda à Patrice, son père; il signa, avec les
principaux seigneurs Bretons, le traité de paix fait
entre Jean V et le roi Charles VI. Il servit le duc de
Bretagne dans toutes les guerres qu'il eut à soutenir
contre Olivier de Clisson, l'accompagna dans le voyage qu'il
fit à Paris, le 7 janvier 1404 , pour rendre hommage de
son duché au roi Charles VI, et mourut au retour de ce
voyage. En 1400, Patri, second du nom, sire de
Châteaugiron, grand-chambellan héréditaire du duché
de Bretagne*, à cause de sa seigneurie de Châteaugiron,
épousa Valence de Bains, dame de Poligné. Jean de
Châteaugiron, son frère, fut fait, en 1405, évêque de
Saint-Brieuc, chancelier de Bretagne, et premier
président de la Chambre des comptes de la province. En
1414, Patri, troisième du nom, fils d'Armel et de Jeanne
de Rougé, succéda à son père dans la seigneurie de
Châteaugiron, et, en 1416, à Jean de Rougé, son oncle,
dans celles de Rouge, Derval, Saint-Mars-de-la-Pile et de
La Guerche, en Touraine. Ce seigneur se distingua dans
les armes, rendit de grands services aux ducs, ses
souverains, dans les guerres qu'ils eurent de concert
avec la France contre les Anglais. En 1427, Valence de
Châteaugiron, fille d'Armel et de Jeanne de Rougé,
succéda à Patri, son frère (1), dans toutes ses
seigneuries, et épousa Geoffroi de Châteaugiron, dit de
Malestroit, sire de Combourg. Elle mourut l'an 1435, et
fut inhumée dans le chur de l'église priorale de
Sainte-Croix de Châteaugiron. Son mari mourut en 1463,
et fut enterré dans l'église de Derval. Le 15 janvier
1450 fut passé le contrat de mariage entre Jean, sire de
Derval et de Châteaugiron (2), grand-chambellan de
Bretagne, et Hélène, fille du comte de Laval et de la
princesse Isabeau, fille aînée du duc de Bretagne Jean
V. Cette dame fit, le 28 mai 1467, son entrée à
Châteaugiron, accompagnée du seigneur Duplessis-Balisson
et de cent dix-neuf chevaliers ou écuyers. Tous les
habitants du lieu et des paroisses voisines dépendantes
de la même seigneurie allèrent processionnellement avec
leur clergé la recevoir jusqu'à Saint-Thomas. Elle
était vêtue d'une robe de velours cramoisi fourrée d'hermines,
et montée sur un cheval blanc enharnaché de même
couleur; un gentilhomme à pied portait la queue de sa
robe; elle était suivie de Marguerite de Derval, sa
belle-sur, et de cinq autres demoiselles, montées
sur des chevaux blancs, dont trois avaient un harnois de
velours cramoisi, et les autres d'écarlate. Venaient
ensuite neuf autres demoiselles dans un charriot
travaillé avec beaucoup d'art, traîné par six chevaux,
décorés des armes de Châteaugiron et de Laval, et
couverts d'un velours cramoisi. Quand cette belle
compagnie fut arrivée à Saint-Thomas, le seigneur de la
Châteignerais prit la bride du cheval de la dame de
Châteaugiron, qu'il conduisit, la tète nue, sans bottes
ni éperons par la Grande-Rue, depuis Saint-Thomas jusqu'à
l'église paroissiale de Sainte-Croix, où elle entra
pour faire sa prière. On la conduisit ensuite au
prieuré de l'église, où elle dîna. A l'instant où
elle allait se mettre à table, les bourgeois de la ville
lui présentèrent deux bassin d'argent avec leurs
couvercles, et une coupe d'argent doré du poids de
quatre marcs. Guillaume de Sévigné servit de maître-d'hôtel,
et Barnabe Giffard d'échanson. Les rues par où elle
passa se trouvèrent tendues de très-belle tapisseries
que les habitants avaient fait venir de Rennes et d'ailleurs.
Cette dame passa huit jours à Châteaugiron, où l'on
mit tout en usage pour lui procurer toutes sortes de
divertissements. En 1564, il y avait à
Châteaugiron un ministre protestant, qui assista au
synode que ceux de sa secte tinrent cette année à la
Roche bernard.
Le 1er juin 1589, le comte de Soissons, prince du sang,
et celui de Vertus, qui passaient par Châteaugiron pour
se rendre à Rennes, furent surpris et attaqués par
Lavardin, capitaine du duc de Mercur. Le combat fut
sanglant; il resta sur la place plus de quatre-vingts
gentils-hommes, et il y en eut un grand nombre de
blessés. Les comtes de Soissons et de Vertus furent
faits prisonniers et conduits par le duc de Mercur
lui-même au château de Nantes. Après ce combat, on s'assura
aussitôt des prisonniers, et l'on mit le feu à la ville,
dont les maisons, bâties pour la plupart en bois, furent
consumées dans un instant. Ceux de la suite des deux
comtes qui avaient pu échapper à la poursuite des
ennemis s'étaient retirés dans le château , où ils se
croyaient en sûreté, lorsque les paysans les environs,
que le duc de Mercur avait informés de l'arrivée
des deux seigneurs, accoururent pour participer à l'embrasement
de la ville, bien fâchés de ne s'être pas trouvés au
combat. Pour réparer ce qu'ils croyaient avoir perdu
dans cette occasion, ils résolurent d'attaquer les
officiers des deux comtes qui, se voyant sans vivres ni
munitions de guerre, et se croyant assiégés par des
troupes réglées, demandèrent à capituler. Les
articles étaient dressés, lorsqu'un gentilhomme, qui
était sorti de la place, s'aperçut qu'ils n'avaient eu
affaire qu'à des paysans. Honteux d'avoir cédé la
victoire à cette troupe grossière, il crut son honneur
compromis, et conçut l'espérance de se tirer facilement
de là avec un peu d'audace, s'imaginant que, s'il en
tuait seulement un, la crainte s'emparerait des autres,
et qu'ils prendraient la fuite. Mais il en arriva tout
autrement : ces paysans, voulant venger la mort de leur
compagnon, que ce gentilhomme avait tué d'un coup de
pistolet, rompirent la capitulation , et entrèrent avec
fureur dans le château, où ils égorgèrent soixante-six
personnes; il n'en resta que six, dont trois furent
dangereusement blessées, qu'ils gardèrent dans l'espérance
d'en obtenir une bonne rançon. Après cette expédition,
ils pillèrent la place et l'abandonnèrent trois jours
après. Elle fut aussitôt occupée par le capitaine la
Tremblay, qui la garda pour le roi. Le 24 mai 1590 , le
duc de Mercur envoya à Châteaugiron quatre cents
hommes de cavalerie qui pillèrent cette ville, et
conduisirent à Nantes quelques-uns des principaux
habitans, qui furent mis à rançon. Le 22 mai 1592, le
duc de Mercur força les princes de Dombes et de
Conti à lever le siège de Châteaugiron, qui durait
depuis longtemps. La bataille fut sanglante, et coûta
cher aux Français, qui y perdirent la plus grande partie
de leur artillerie. Ils revinrent néanmoins quelques
jours après, et furent assez heureux pour réussir à
prendre cette ville par surprise; mais ils ne la
gardèrent pas longtemps, car, le 24 juin de la même
année, le duc de Mercur la força, la prit d'assaut
et fit pendre le gouverneur, Jean Ménager, avec toute la
garnison, sur la contrescarpe de la grosse tour, à un
arbre qui porta depuis le nom de chêne des pendus. Tous
les habitants qui s'étaient réfugiés dans le château
furent faits prisonniers, mis à rançon, et tous leurs
effets furent pillés par les soldats. Le duc de Mercoeur,
en quittant cette ville, y laissa une garnison anglaise *
qui y commit, et même jusque dans l'église, les plus
infâmes désordres et les plus grands sacrilèges. Elle
en fuit chassée par les princes de Dombes et de Conti,
qui la soumirent quelque temps après à Henri IV. On
trouve dans son territoire la seigneurie de Launay,
Venèfle* et la maison du Plessis-d'Ossé.
(1) Tué à la bataille de Pontorson.
(2) Fils de Valence et du sire de Combourg. Il avait
deux surs : l'une, Gilette de Derval, épouse de
Jean Raguenel, baron de Malestroit; l'autre Marguerite de
Derval. (Voir la note de M. Bizeul à la fin de notre
article.)
***************
* Marteville et Varin (1843) : CHATEAUGIRON (sous
l'invocation de sainte Marie-Madelaine, le 22 juillet);
commune formée de l'anc. doyenné-cure de ce nom,
aujourd'hui cure de 1ere classe; bureau de l'enregistrement;
chef-lieu de perception; brigade de gendarmerie à pied.
Limit. : N. Noyal-sur-Vilaine; E. Noyal-sur-Vilaine,
Venèfles; S. Venèfles; O. Domloup. Superf. tôt.
51 hect. 63 a., dont les princip. divis. sont : ter. lab.
15; prés et pât. 15; verg. et jard. 13; sup. des prop.
bat. 5; cont. non imp. 3. Const. div. 250 : moulin 1 (de
Mal-y-Passe) ; usines 3.
L'église paroissiale est l'ancienne chapelle
du château; elle semble antique. La voûte de la nef,
près du chur, est formée d'un lambris de planches
en forme ogivale, sur lequel sont de mauvaises peintures
qui peuvent se rapporter au XVIIè siècle. Le
château , qui a été acheté par M. Ramé à la famille
Le Prêtre de Lezonnet, en 1790, témoigne bien de l'ancienne
opulence de la famille Châteaugiron. Ce qui en reste de
plus remarquable, sont une galerie qui domine la route de
Rennes à La Guerche , et deux tours, dont la plus
élevée appartient à la commune. Aux pieds de ces tours
coule le ruisseau d'Yaine, qui fait tourner un petit
moulin. Châteaugiron est le centre d'un commerce
très-étendu de toiles à voiles et autres. Depuis
quelques années il s'y est établi plusieurs
blanchisseries qui ont donné un nouveau développement
à l'industrie du pays. Cette petite ville est
dans une situation assez pittoresque et s'honore de
souvenirs anciens. Il faut lire à cette occasion un
vieux manuscrit qui est à la bibliothèque de Rennes. Ce
manuscrit, rédigé par un maître d'école, est une
naïve et originale narration des malheurs qui ont
assailli cette ville pendant les troubles de la Ligue. -
Ogée fait erreur quand il parle de la garnison anglaise
que Mercoeur laissa à Châteaugiron : les Anglais
soutenaient Henri IV, et les Espagnols appuyaient les
prétentions de Mercoeur. Le 11 septembre 1472 le
traité d'alliance, entre François II et le roi d'Angleterre,
fut signé à Châteaugiron. Venèfles, dont parle
Ogée, est une paroisse dans laquelle est le Plessix-d'Ossé,
dont parle aussi notre auteur. Outre la route
départementale, n° 3, d'Ille-et-Vilaine, dite de Rennes
à La Guerche, qui traverse Châteaugiron, il part de ce
chef-lieu de canton deux chemins de grande communication,
l'un vers Janzé et l'autre vers Marcillé-Robert.
II y a le jeudi un marché très-fréquente.
Foires le quatrième jeudi d'avril; le quatrième jeudi
de septembre; le 25 juin; le lendemain quand un de ces
jours est férié. Géologie : schistes argileux.
Archéol. : Dom Morice, Preuves , t. I, col.
1110, 1267, 1268; t. III, col. 138, 227. 457, 458, 461 ,1700,
1701, 1788. Albert de Morlaix , p. 470. On parle
le français.
>>> Gillette de Derval était morte avant son
frère, et ce fut sa fille aînée, Françoise Raguenel
de Malestroit, qui succéda à celui-ci dans la
seigneurie de Châteaugiron, qu'elle porta en mariage à
Jean de Rieux, comte de Harcourt.
Françoise de Rieux, leur fille unique, la porta de
même à François de Laval, baron de Châteaubriant,
dont le fils, Jean de Laval, posséda la terre de
Châteaugiron jusqu'à son décès, arrivé en 1543.
Anne de Montejan (1), dame de Combourg, femme de Jean VII
d'Acigné, la recueillit, eu succession collatérale,
dudit Jean de Laval, et la transmit à Jean VIII d'Acigné,
son fils aîné, qui fut ainsi seigneur de Châteaugiron.
Il mourut en 1573, ne laissant qu'une fille, Judith d'Acigné,
qui fut mariée a Charles de Cosse, comte de Brissac,
dont la postérité tint la seigneurie de Châteaugiron
jusqu'en 1701, qu'elle fut vendue par les Brissac au
président le Prestre de Lezonnet, bon gentilhomme breton,
dont les enfants prirent le vieux nom de Châteaugiron,
qu'ils portent encore aujourd'hui.
Les titres de grand-chambellan héréditaire de
Bretagne et de capitaine du château de Rennes étaient
attachés, depuis un temps immémorial, à la seigneurie
de Châteaugiron, dont les possesseurs avaient grand soin
de faire confirmer ces prérogatives à chaque mutation
de règne. Le 19 août 1614 , le comte de Brissac , à l'ouverture
des Etats, à Nantes, demanda à exercer la charge de
chambellan près de la personne du roi Louis XIII,
pendant son séjour en Bretagne.
La terre de Châteaugiron était, suivant l'opinion du
savant Pierre Hevin, l'une des plus anciennes baronnies
de la province, quoiqu'elle ne fût pas rangée parmi les
neuf premières, nombre qui, d'après le même auteur,
était une invention moderne de la fin du XIV siècle.
Tous les arrêts rendus en faveur de cette terre, jusqu'en
1738, lui ont toujours donné et conservé le titre de
baronnie.
Un des droits singuliers qui y étaient attachés
était que le possesseur d'un certain héritage était
tenu, à peine de perdre la jouissance de ses fruits
pendant l'année, de venir, chaque 1er de mai. chanter
sur le pont du château, après la grand'messe, les
officiers de la jurisdiction étant en robe, une vieille
chanson dont voici le premier couplet :
Belle bergère, Dieu vous gard,
Tant vous estes belle et jolie!
Le filz du roi, Dieu vous saulve et
gard,
Vous et la vostre compaignie.
Entrez; je suis eu fantaisie,
Belle, pour vous, votre franc regard;
Pour vous suis venu ceste part.
et, à la fin de la chanson, de donner une ceinture de
laine de cinq couleurs, d'une aune de long, et appelée
la ceinture du berger.
Les anciens seigneurs de Châteaugiron portaient vairé
d'argent et d'azur, à la bande d'argent. C'est ainsi
du moins qu'est armorié l'écu de Galeran de
Châteaugiron en 1261, rapporté par D. Morice, Pr.,
I, col. 154. Alain de Châteaugiron, en 1306,
portait, sur le même champ, une bande de gueules
chargée de trois coquilles. (Ibid., col. 195).
Toutefois il faut remarquer que le P. du Paz leur
donne pour armes : d'or au chef de gueules; que La
Colombière (Sc. Hér., 1644, p. 101) répète ces
armoiries, et qu'enfin la réformation de la noblesse de
Bretagne, en 1668, les attribue à une famille de
Châteaugiron, du ressort de Rennes, alors représentée
par Etienne et François de Châteaugiron, sieurs du
Jaunay. Biz.
(1) Anne de Montejan était descendante, au cinquième
degré, en ligne directe, de Jeanne Raguenel, dame de
Combourg, seconde fille de Gillette de Châteaugiron.
Selon M. Leg...., elle retira cette terre, qui avait
été donnée par Jean de Laval, mort sans enfants, au
connétable de Montmorency, au lieu de la recueillir par
héritage.
*******************
* Éditions Flohic (2000) : "Aucune
occupation antérieure au XV siècle n'est attestée dans
la localité. Dans le second tiers du XIè siècle,
Anquetil, chevalier originaire de Normandie et fidèle du
duc Alain III, reçoit de lui des terres sur lesquelles
il construit un premier château. Son fils Giron donne
son nom au site. Aux siècles suivants, sous l'action
conjuguée des seigneurs et des moines de l'abbaye Saint-Melaine,
auxquels ont été confiées les églises de
Châteaugiron, un bourg se développe entre le château
et le prieuré Sainte-Croix. Le château devient peu à
peu le centre de commandement d'une importante baronnie,
qui s'étend sur une trentaine de paroisses. Proches des
ducs de Bretagne, les barons de Châteaugiron reçoivent
au XIVè siècle la charge, ensuite attachée
héréditairement à la baronnie, de premier et grand
chambellan du duché. Ils s illustrent à travers des
missions diplomatiques et des faits d'armes. En 1472,
Châteaugiron est choisi par le duc François II pour
conclure avec les ambassadeurs du roi d'Angleterre
Edouard IV un traité d'alliance. La branche aînée des
Châteaugiron s'étant éteinte en 1427, la baronnie
passe aux mains de familles alliées au XVè et au XVIè
siècle : Malestroit, Rieux, Laval, Acigné, Cossé-Brissac.
Ville prospère, Châteaugiron est en grande partie
détruite pendant les guerres de la Ligue : le château
est même pris en 1592 par les troupes du duc de
Mercur. La ville retrouve aux XVIIè et XVIIIè
siècles une relative prospérité, fondée sur le
commerce des toiles à voiles, les « noyales ». Ses
halles accueillent un marché hebdomadaire et trois
foires annuelles. En 1701, les Cossé-Brissac vendent la
baronnie à la famille Le Prestre de Lézonnet, dont
plusieurs membres possèdent par la suite des charges
importantes au parlement de Bretagne. Très présente à
Châteaugiron, cette famille est épargnée lorsque
éclate la Révolution française. Ville patriote dite «
bleue », Châteaugiron devient chef-lieu de canton en
1790. Au XIXè siècle, malgré l'établissement d'une
manufacture de toiles dans l'ancien prieuré Sainte-Croix,
l'industrie de la toile décline et la ville périclite -
la population passe de 1 638 habitants en 1846 à 1 052
en 1906 -, ce qui ne l'empêche pas d'ouvrir à partir du
second Empire de nombreux chantiers en architecture -
église, halles - comme en urbanisme -percement de
nouvelles rues -, qui laissent une profonde empreinte
dans la ville. En 1908 est ouvert un petit séminaire qui
donne un souffle au commerce local. En 1971,
Châteaugiron fusionne avec la commune voisine de
Venèffles; des portions de territoires de Domloup et de
Noyal-sur-Vilaine lui sont annexées. La ville, petite
cité de caractère, qui passe de 52 à 870 hectares,
connaît depuis un nouveau développement.
*******************
* Daniel Delattre (2004) : "Le premier château,
en bois, fut construit au XIè par Anquetil. Son fils
Giron fit reconstruire le château en pierre. La baronnie
de Giron s'étendait sur seize paroisses. Giron participa,
entre autres, à la bataille d'Hastings. A sa mort en
1096, son petit-fils Galeran pérennisa l'attachement du
bourg au nom de Giron.
Les successeurs de Giron restèrent attachés au duc
de Bretagne, et s'en trouvèrent récompensés de
différentes façons.
En 1408, Valence de Châteaugiron fut choisie pour
garder les joyaux de la duchesse de Bretagne.
En 1472, signature du traité d'alliance entre la
Bretagne et l'Angleterre.
Château restauré dès 1450 par Jean de Derval (fils
de Valence), où il vint résider avec son épouse. A sa
mort, la baronnie passa entre les mains des Rieux, des
Laval, des Acigné, puis des comtes de Cossé-Brissac.
Châteaugiron fut endommagé dès 1589, au cours de la
Ligue.
En 1701, la baronnie fut acquise par René Le Prestre
de Lézonnet, qui remit le château au goût du jour, en
conservant les vestiges médiévaux. La famille garda le
domaine jusqu'en 1802.
L'ancienne église paroissiale se trouvait à Sainte-Croix.
Prieuré bénédictin Sainte-Croix fondé par Giron en
1060. Il fut ensuite occupé par une manufacture de
toiles à voiles puis par des Ursulines, expulsées en
1904.
Prieuré Saint-Nicolas dans un ancien hôpital fondé
au XIIIè par les seigneurs de Châteaugiron.