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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

Bro Leon

Pays de Léon

  Lannilis * Lanniliz  
pajenn bet digoret an 11.11.2008 page ouverte le 11.11.2008     * forum du site Marikavel : Academia Celtica dernière mise à jour 21/06/2021 20:42:37

Définition : commune de la Bretagne historique; comté et évêché de Léon.

Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite 'de Bretagne', département du Finistère, arrondissement de Brest, chef lieu de canton; 

Superficie : 2352 ha. (Delattre); 

Population : 2800 'communiants' vers 1780; 3270 hab. en 1878 (1149 en agglomération); 3553 hab. en 1906; 3356 hab. en 1968; 3686 hab. en 1979; 3939 hab. en 1982; 4473 hab. en 1999; 

Blason : "d'azur à 3 macles d'or, en 2 et 1". / "En glazur, e deir mailhenn en aour"

Paroisse : église sous le vocable de saint Pierre.

Histoire :

* Ogée (1780) : Lannilis; gros bourg, sur une hauteur; à 9 lieues à l' O.-S.-O. de Saint-Pol-de-Léon, son évêché [aujourd'hui Quimper]; à 47 lieues de Rennes, et à 3 lieues 1/3 de Lesneven , sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du roi, et compte 2800 communiants. La cure est présentée par l'évêque. Il se tient à Lannilis six foires par chaque année. Ce territoire, borné au nord, à l'est et au sud par la mer, renferme des terres excellentes et très-bien cultivées. Ses maisons nobles sont : Kerouarts, qui appartenait, en 1360, à Hervé, chevalier, seigneur de Kerouarts; aujourd'hui à la même famille, qui possède encore celle de la Motte; Kercabu appartenait, en 1400, à Guyon-Bellingant, sieur de Kercabu. La seigneurie de Carman*, avec haute, moyenne et basse-justice, qui s'exerce dans la paroisse de Plouguerneau , fut érigée en marquisat au mois d'août 1612, en faveur de Charles de Maillé, seigneur de Carman; c'est une illustre et ancienne maison qui s'est alliée à celles de Rohan, de Luxembourg et autres; elle porte pour devise à ses armes , Dieu avant tout [Doué arauc ou Dieu avant]; elle appartient aujourd'hui à M. de Gontault, duc de Bironc, qui possède encore le Châtel, haute, moyenne et basse-justice. Kerbabu, le Coum [le Com] , Kerangar, Kerovaz [Kerouartz], Kerousien, Mescam, Mescaradec, Rascol, Roualze [la. Roalle], Treffîlis et Trezel.

* Marteville et Varin (1843) : LANNILIS (sous l'invocation de saint Pierre) : commune formée de l'anc. par. de ce nom: aujourd'hui cure de 2è classe; bureau d'enregistrement; chef-lieu de perception; bureau de poste; brigade de gendarmerie a pied. (V. le Supplément pour tous les documents cadastraux. ). L'église de Lannilis n'a rien de remarquable, si ce n'est le tombeau d'un des seigneurs de Com, qui est dans le cimetière et appuyé : contre l'église. François de Coin y est revêtu de pied en cap de son costume de chevalier. Près de là est la chapelle de Saint-Tariec, qui a de charmants vitraux de couleur, avec les écussons de plusieurs anciennes familles, et dans laquelle le tombeau d'Olivier, docteur en théologie, mort dans le XVIè siècle, est fort curieux plutôt par la nature de ses sculptures que par leur exécution. — Sur la route de Brest à Lannilis (n° 13, de grande communication, du Finistère), est la fontaine de Saint-Troueberou, jadis, dit-on, consacrée au culte druidique, et maintenant dédiée à la Vierge. Cette fontaine est d'un aspect ravissant. — L'ancien nom de Lannilis était Ploué-Diner. Dîner, ainsi que nous l'avons dit à l'article la Forêt (voy. ce mot), est une des abréviations du nom de Saint-Thenenan ou Tinidor. Peut-être cette paroisse a-t-elle été primitivement dédiée à ce saint. — Toute cette commune, comprise entre l'Aber-Benoit et l'Abervrac'h , a un aspect, frais et varié; les terres y sont fertiles et bien cultivées, le goémon étant récolté en abondance parles cultivateurs. Chaque année elle exporte plus de 3000 hectol. de blé. — Lannilis est la patrie du poète breton Le Laé, juge an tribunal civil de Landerneau. Le Laé est auteur de poésies élégantes, mais qui n'ont pas le type de la rude et pittoresque poésie bretonne. Son principal poème est Michel Morin. On a surtout de lui des chansons et des épigrammes qui lui ont survécu.—Dom Audren, bénédictin, prieur de Landévennec, qui a concouru a l'histoire de Bretagne de Dom Lobineau, était né à Lannilis, ou du moins c'est à cette commune qu'appartient la famille Audren de Kerdrel, qui existe encore en Bretagne. — Il y a foire les seconds mercredis des mois de janvier, mars, mai, juillet, septembre et novembre. — Géologie : constitution granitique; quelques points de granite amphibolique. — On parle presque généralement le breton.

II existait encore, en 1810, des restes de murs et une tour de l'ancien château de Carman (en breton Kermavum ou Kermavan). On en a employé les pierres a réparer le clocher de Kernilis, sa paroisse, que la foudre avait renversé. (DE B).

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- JC Even : A l'époque gauloise, le territoire de Lannilis fait partie de la cité ossisme dont, du point de vue proto-historique, nous ne connaissons pas grand chose, ni ses limites réelles, ni son oppidum (sa capitale).

A l'époque gallo-romaine, il fait partie de la cité ossisme, dont le chef-lei est Vorgium / Carhaix. 

Le territoire de Lannilis fait partie de la dotation faite envers 385 par le nouvel empereur romain Maxime (Magnus Clemens Maximus Augustus) à son beau-frère Conan (Mériadec), qu'il met en tente du Tractus Aremoricani et Nervicani, système de défense côtière allant de la pointe Saint-Mathieu aux bouches du Rhin. 

La dotation faite à Kynan / Conan couvre la moitié nord de la cité gallo-romaine ossisme, du Cruc Ochidient / Menez-Hom à Montis-Jovis / Kerchouan (source du Gouet), et à Quentovic, représentant ici le limite nord du pays de l'Ic, entre Plouha et Tréveneuc, au nord d'Etables (sur Mer) / Stabulum.

Ce territoire porte le nom de Letavia, qui désigne un plateau littoral, tiré du nom du Plateau léonard, et étendu à l'ensemble du territoire breton.

Après 474, date de la bataille de Carhaix, et 496, date de l'accord entre les Britto-romains, les Armoricains de ce secteur, et Clovis, ce dernier en qualité de représentant de l'Empire romain, la cité des Ossismes et celle des Curiosolites sont constituées en territoire autonome, attribué à la nouvelle composante britto-armoricaine. 

Patrimoine. Archéologie

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Le bourg Ar bourg
Église saint Pierre et saint Paul Iliz sant Per ha Pol
Chapelle saint Antoine Chapel sant Anton
Chapelle Notre Dame des Neiges Chapel Itron Vria an Nec'h
Chapelle saint Tudon  
Chapelle saint Sébastien  
Menhir  
Château et chapelle de Kerouartz  
Manoir de Kerbabu  
Manoir de Bergot  
Manoir de la Motte, et chapelle sainte Geneviève  
   

Étymologie :

* Daniel Delattre (2004) : "Lanna Ecclesia en 1330. Ploudiner Lannilis en 1371. Lannylis au XVè." 

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Personnes connues Tud brudet
Famille de Kerouartz

Familh Kerouarzh

Claude-Marie LE LAE

Poète breton

Lannilis, 1745 / ??? 1791

 
Augustin MORVAN

Docteur médecin. Maire, Conseiller général; Député

1819 - 1897

 

Armorial * Ardamezeg

     
Abyven Audren      
seigneurs de Keruzouarn sseigneurs de Kerdrel et de Kervelegan, en Lannilis; Kervinot, en Plounévz-Lochrist;.

"de gueules à trois tours couvertes d'or, maçonnées de sable"

"en gwad e dri tour goloet en aour, mogeriet en sabel"

Devise / sturienn :

Tour à Tour

(PPC)

     

 

 

  Edy Keraldanet de Kerouarz(t) Nail
  référencés en Lannilis et Plouguerneau

"d'azur à la bande d'or"

"en glazur e sourin en aour"

référencé en 1443

(PPC)

seigneurs dudit lieu et du Rascol en Lannilis; de Kerjean en Plouvien; de Rouazle en Dirinon; de Kerbloc'hoù et Lestremeur en Bodivit; de Lanros en Ergué-Armel

"de gueules au chef endanché d'or de cinq pièces"

"en gwad e gab dentek en aour a bemp pezh"

Hervé de Keraldanet,

témoin au procès de canonisation de Charles de Blois en 1371

(PPC)

 

seigneurs de Mescaradec, (Lannilis) de Saint-Maudé

"d'or au chevron de sable, chargé de trois roses d'argent"

"en aour e gebrenn en sabel, karget gant teir rozenn en arc'hant"

Un procureur et notaire royal à la cour de Brest en 1695

(PPC)

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Document

* Gustave Geffroy. 1905 : 

pages 138, 139, 140, 141 : 

"Le Folgoët vu, si l'on va de Lesneven vers la mer, ce sont les grèves de Goulven, le dolmen de l'Enchanteur, les menhirs de Plouneour-Trez et de Kerlouan, les rochers de Brignogan. Brignogan a quelque ressemblance avec Ploumanach, mais seulement par la quantité de ses pierres. La couleur et les lignes du paysage sont toutes différentes. Ce n'est plus le granit rosé encadrant les entrées bleues de la mer, c'est de la pierre gris sombre, en avant du large, un paysage terrible et menaçant. On est loin aussi dés plages de villégiature et des jardins en terrasses, avec ce pays de rocs revêches, de champs en demi-deuil violets de bruyères, de passantes de monastères, coiffes blanches, robes noires ou grises, ou d'un bleu verdi. De bons instants furent pourtant vécus là, et vite vécus, sur cette avancée de terres, entre Goulven et Kerlouan, vers Pontusval, parmi les pierres étranges, oiseaux, tortues, griffons, mastodontes, si changeantes d'aspects et d'expressions, immobiles, passives ou convulsées. Certains groupes sont des femmes en proie à des sphinx. Des morceaux de pierres crevées et usées offrent des faces de désolation. D'autres, gigantesques, au loin, dans les flots, sont

LA GRÈVE DE BRIGNOGAN.

brumeux et hérissés comme des châteaux de rêves. Parmi ces pierres de Pontusval, la chapelle Saint-Pol, où subsiste le tonneau pour la dîme de l'avoine. Et partout, la mer. Elle jase en oiselets de ruisselets, mugit en énorme et lointaine bête invisible, elle est douce et perfide, assaillante et brutale. Ce fut elle qui me tenta, finalement. Je cinglai un matin vers FAbervrach, en une fine barque qui coupait d'un tranchant net les sombres collines d'eau, qui zigzaguait en angles et en courbes autour des hauts rochers de la pleine mer où s'alignaient les tristes pingouins, en vue de l'île Vierge et de son phare de 75 mètres. Le marin, aidé de son mousse, qui me conduisait, Jourdain, blond colosse barbu, ayant couru le monde, de la Norvège à la Chine, parleur lent et expressif, me disait brièvement et simplement les anecdotes de sa rude vie. Attentif, l'œil sur l'horizon, la main à la barre, gouvernant sa barque, la faisant attendre, courir, obliquer, se cabrer, comme un cheval d'hippodrome, il fit, sous le vent et dans les couloirs de hautes lames, une entrée rapide et glissante, d'une triomphale souplesse, dans l'estuaire de l'Abervrach. Je me rappellerai toujours ces heures de solitude en pleine mer, ces heures clé gaietés et de silences, où l'on oublie et où l'on se souvient. L'arrêt fut bon à l'Averbrach, ou havre de la Fée, à l'hôtel des Anges, ancien couvent des Anges, daté de 1507, bâti au bord de l'eau. Mais la continuation du voyage, en carriole, ne valut pas le commencement, en barque. Je connus les mésaventures de voitures avec un premier conducteur, pilote de son état, qui ne prévoyait pas les tournants et les troupeaux de cochons, puis la monotonie du voyage avec un ramasseur de goémon : pas d'accidents, mais une lenteur comparable au calme plut en mer quand les voiles tombent languissantes, comme des ailes aux ressorts cassés. J'eus plus d'une fois à regretter Jourdain et sa barque. Et depuis, combien de fois encore je les ai regrettés !

Je n'ai pas traversé toute cette région, ce pays ce des "naufrageurs" sans entendre les récits que l'on fait des anciens de Kerlouan attachant aux cornes de leurs vaches des lanternes ou des torches qui attiraient la nuit vers les récifs les vaisseaux incertains de leur route. Ils pillaient l'épave, dépouillaient les gens, achevaient les naufragés, tranchaient à coups de dents les doigts des cadavres pour s'emparer plus vite de leurs bagues. De vrais loups de grève, s'il y a du vrai dans ces récits. Il y en a sans doute, il y a aussi une généralisation de méfaits particuliers. Le comte Hervé de Léon ne se flattait-il pas de posséder une pierre plus précieuse que tous les joyaux connus : il parlait d'un rocher où se fracassaient les navires dont il recueillait les dépouilles. Les pauvres diables, eux, se contentaient du « bris de mer», petite part proportionnelle. Une tempête fructueuse s'appelait « une visite de Dieu », selon l'expression du P. Grégoire de Rostrenen.

Le village de Porspoder

Communes du canton de Lannilis Parrezioù kanton Lanniliz
Guissény Gwiseni
Landéda Landeda
Lannilis Lanniliz
Plouguerneau Plougerne
Tréglonou   Treglonoù

Communes limitrophes de Lannilis Parrezioù tro war dro Lanniliz
Landéda Plouguerneau Plouvien Tréglonou Plouguin Saint-Pabu

Bibliographie

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780.

* A. MARTEVILLE et P. VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée; 1843.

* Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878.

* Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981.

* Éditions ALBIN MICHEL : Dictionnaire national des communes de France; Dictionnaire Meyrat; 1970.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère; 1998

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère; Chasse-Marée - Ar Men; 1990

* JC Even : Genèse de la Bretagne armoricaine. 1999.

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Froger SA. 2001.

* Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. 

Liens électroniques des sites Internet traitant de Lannilis / Lanniliz

* lien communal : https://lannilis.bzh/

* Autres sites Internet : https://br.wikipedia.org/wiki/Lanniliz

- La Croix des Abers : http://lancaster.free.fr/pages/5.html

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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