Encyclopédie Marikavel-Jean-Claude-EVEN/Encyclopaedia/Enciclopedia/Enzyklopädie/egkuklopaideia
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![]() Breizh Bretagne |
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Saint-Quay-Portrieux
Sant-Ke-Porzh-Olued |
pajenn bet digoret an 30.12.2014 | page ouverte le 30.12.2014 | ![]() |
* forum du site Marikavel : Academia Celtica | dernière pise à jour 15/06/2025 20:04:18 |
Définition / Displegadur : Commune
de la Bretagne historique, en Goëlo; évêché de Dol. Aujourd'hui dans la région administrative non historique dite "de Bretagne", département des Côtes d'Armor, arrondissement de Saint-Brieuc; canton d'Étables-sur-Mer; sur la rive ouest de la baie de Saint-Brieuc. Code postal : 22410 Superficie : 387 ha. Population : 16000 'communiants' vers 1780; 2858 hab. vers 1860; 2595 hab. en 1878; 2577 hab. en 1881; 2648 hab. en 1890; 3105 hab. en 1968; 3559 hab. en 1979; 2977 hab. en 1982; 3379 hab. en 1990; 3114 hab. en 1999; |
i Carte J. Rigaud. 1890 |
Armoiries; blason / Ardamezioù; skoed :
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Paroisse / Parrez : église sous le vocable de saint Quay. |
Histoire / Istor : Le territoire de Saint-Quay-Portrieux fait partie du Pagus-Vellavensis (> Goëlo), dans la confédération armoricaine des Ossismes. Ce secteur semble être distrait du territoire des Ossismes, pour être attribué à celui des Curiosolites, vers la fin du IVè ou au début du Vè siècle, dans le cadre de la réorganisation administrative et économique de la baie de Saint-Brieuc. Vers 385, Maxime, reconnu empereur, établi une principauté au nord de la cité des Ossismes, dont l'embouchure de l'Ic sert de point de limite à l'est. (cf. triangulation de Nennius)
A l'époque de l'organisation de la Bretagne armoricaine, le territoire de Saint-Quay fait partie du plou- de Plourhan. Saint-Quay est issue d'un démembrement, au XIIIè siècle, de Plourhan, son plou- breton primitif. ***** * Ogée (1780) : Saint-Quay; dans un fond, au bord de la mer; à 18 lieues à l'O. de Dol, son évêché; à. 23 lieues de Rennes, et à 3 lieues de Saint-Brieuc, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1600 communiants. Les Bénédictins de Léon se prétendent les présentateurs de la cure, dont l'évêque diocésain s'attribue aussi la collation. Il s'y tient tous les ans une foire remarquable par la grande quantité de fils et de bestiaux qui s'y vendent. Le territoire, borné au nord et à l'est par la mer, est bien cultivé et produit beaucoup de grain, surtout du froment. On trouve dans l'anse de Saint-Quay du sable magnétique, noir, brillant, et aussi pesant que la limaille de fer. Les naturalistes l'appellent ferrugineux *, et il est fortement attiré par la pierre d'aimant; il n'entre cependant pas en effusion [fusion] au feu des fourneaux; sa nature est à peu près la même que celle du granit, espèce de pierre très-commune en ce pays, qui ressemble beaucoup au granit qu'on trouve si abondamment en Egypte*. En 1500, les maisons nobles de l'endroit étaient : la Ville-Morio, au sieur de la Roche-Jagu; les Fontaines et Miniliy, à Jacques Bertho. ***** * Marteville et Varin (1843) :
SAINT-QUAY (canton d'Étables); commune formée de l'anc.
par. de ce nom; aujourd'hui succursale. Limit. : N.-E.
et E. la mer; S. Etables; O. Plourhan; N.-O. Tréveneuc.
Princip. vill. : la Horvais, Kertugal, Porcuro, le
Tertre la Rue, les Boucavignons, le Minihy, Ville-Robert,
Ville-Aujarl, les Landes, Ville-Mario, Ruello, Ville-Sero,
la Ville-d'Enhaut, les Besaces, la Ruloie, Ville-Fréhour,
le Portrieux. Superf. tot, 360 hect. 92 a., dont
les princip. div. sont : ter. lab. 313; prés et pât. 3;
bois 4; verg. et jard. 3; landes et incultes 7; sup. des
prop. bât. 8; cont. non imp. 22. Const. div. 469;
moulins 2 (à vent, de Malgrétous, de Saint-Michel). ***** * Régis de Saint-Jouan (1990) : - de septembre à novembre 1719 une épidémie de dysenterie a causé une centaine de morts à Saint-Quay (état civil) ; - le 5 mars 1795 eut lieu un combat entre un millier de chouans et d'émigrés réunis au manoir de la Ville-Mario et les soldats du cantonnement de Pontrieux commandé par le capitaine Redouté. Les royalistes furent dispersés ou faits prisonniers ; - le 18 juin 1821, l'évêque de Saint-Brieuc autorisa l'établissement à Saint-Quay des sœurs de Saint-Louis de Gonzague, pour l'instruction des jeunes filles ; - par ordonnance royale du 17 janvier 1827, les sœurs maîtresses d'école établies à Saint-Quay (ou Dames des Saints-Coeurs de Jésus et de Marie de Saint-Quay) reçurent l'autorisation officielle (Arch. des C.-d'A., V 4242) (1) ; - en 1829 fut construite la chapelle circulaire de Notre-Dame-de-la-Garde, à Kertugal ; - le 30 juin 1869 fut bénie la première pierre de la chapelle Saint-Joseph, bâtie pour la communauté des Dames des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie et consacrée le 20 avril 1873 ; - le 9 août 1879 fut bénie la première pierre de 1'église Saint-Quay. Cette église fut bénie solennellement le 10 mai 1884 et consacrée le 9 novembre suivant ; - le 5 avril 1943 partit de Saint-Quay le canot à moteur Vicking, ayant à son bord 19 jeunes gens qui voulaient rejoindre les F.F.L. en Angleterre. Le cotre fut arraisonné par les Allemands le 7, au large de Guernesey, et ses passagers furent déportés. - le 21 août 1943 les membres de la société d'aide aux prisonniers (en faveur des passagers du Vicking) furent arrêtés par les Allemands et trois d'entre eux furent déportés ; - le 16 décembre 1988, M. Héry, maire, a posé la première pierre du port en eau profonde de Saint-Quay, en présence de MM. Charles Josselin et Éric Tabarly. Ce port, le premier port en eau profonde de la côte nord de la Bretagne, a été inauguré le 12 juillet 1990. ***** Maires de Saint-Quay : Mrs Le Gallic, Vitel, Corbel, Leff, Fichet, Thémoy, Le Mée, Raimond, Thémoi, Videment (1860) , *** |
i stèle à la mémoire de ceux du Viking (J.C. Even) |
i Île de la Comtesse (J.C. Even) |
Patrimoine.
Archéologie / Glad; Arkeologiezh : seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs
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i Frotier de la Messelière mercredi 23 septembre et lundi 23 novembre 1931
Les Fontaines Frotier de la Messelière. jeudi 10 juillet 1930 |
i carte postale de la plage. 1931 la plage. 2009 (J.C. Even) Portrieux (J.C. Even) |
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Gustave GEFFROY : La Bretagne.
1905. - p. 72, 73, 74, 75, 76 : "La côte, en allant de Portrieux à Saint-Quay, décrit une courbe sillonnée d'échancrures qui sont des grèves, dont la plus vaste est celle de Saint-Quay, protégée par des murs de rochers qui reçoivent l'assaut des vagues. Le lieu appelé le Corps de garde, pointe avancée où se postent les douaniers, servit, pendant la Révolution, à une compagnie de partisans dite Royal-Carnage qui prit part à l'affaire de la Ville-Mario, où trois cents républicains combattirent deux mille paysans bretons commandés par des émigrés. La Ville-Mario était jadis le siège d'une baronnie et n'est plus aujourd'hui qu'une ferme abritée par une ruine entourée de murailles. C'est un endroit délicieux que cette Ville-Mario avec sa grande allée de hauts arbres, ses entours de chemins creux si solitaires et si mystérieux. J'v ai goûté un vrai repos loin du bruit des villégiatures et des commérages de la plage. Ici, le double caractère de la Bretagne apparaît nettement, la côte transformée par une population nouvelle, l'intérieur des terres gardant sa solitude et sa sauvagerie. Il en est ainsi partout où campe la population des bains de mer, entre Saint-Malo et Roscoff, Pornichet et Douarnenez. C'est le pullulement, c'est la foule. Tous les soirs, tous les matins, de juillet à septembre, aux gares qui avoisinent les côtes, les trains déversent des familles chargées d'appareils de photographie, de bicyclettes et de filets à crevettes. Les diligences, les omnibus, les voitures de toutes formes, chargées d'édifices de bagages, montent et descendent les routes, traversent les villages, les champs, de merveilleux paysages, les plaines dorées et fleuries du blé, du seigle, de l'orge, du sarrasin. Les couleurs se croisent, se confondent. Les formes magnifiques et solides des terrains répondent aux formes féeriques et fluides des nuages. Il y a dans l'air une immense promesse de tranquillité pour l'esprit fatigué des villes. Les touristes qui arrivent au trot nerveux des chevaux maigres passent, pour la plupart, à travers ces splendeurs, avec les seules préoccupations de la longueur de la route et de l'heure de l'arrivée. Ils sont fatigués par le voyage en chemin de fer, par la chaleur, ils ont hâte de connaître leur gîte et de passer de la table au lit. Ce qu'ils viennent presque tous chercher, c'est la continuation de leurs habitudes, la rencontre des gens qu'ils connaissent, la suite de leurs conversations. Sous leur influence, le décor de la côte, aux alentours de la bourgade qu'ils ont choisie comme station, s'est transformé rapidement et de la plus médiocre manière. Ils n'ont pas eu le souci de se mettre à l'unisson du style du pays et d'employer les matériaux dont se servent les bourgeois et les paysans de l'endroit. Ils pouvaient construire des maisons du même genre, en pierres grises et rousses rejointoyées d'un crépi blanc, et les faire à leur guise, plus spacieuses, avec de plus larges ouvertures, des ailes en retour pour se préserver des vents de la mer et protéger leurs pelouses et leurs plates-bandes. Ces belles maisons, carrées, trapues, massives, sont en accord avec les formes des rochers et des falaises. Mais leur simplicité ne peut agréer à nos baigneurs, avides de manifester leur goût architectural. Ils sont bientôt imités, et c'est le malheur, par les gens du pays qui veulent louer des maisons pendant le temps des bains, et font désormais bâtir sur les modèles offerts à leur naïveté admirative et à leur fièvre de spéculation. Aussi, ce ne sont partout que constructions prétentieuses et baroques, les folles maisons de campagne des environs de Paris, les chalets suisses, les manoirs anglais, les châteaux-forts minuscules avec ponts-levis et tourelles, courtines et mâchicoulis, créneaux et meurtrières. Des hommes de commerce et de finance s'installent derrière ces murs de carton-pierre, dans ces tours à poivrières, sur ces plates-formes féodales. Ils descendent de leurs donjons en costumes de bicyclistes et de chauffeurs d'automobiles, et s'installent sur la plage. La plage est le grand lieu de réunion, l'endroit où chacun passe la revue de tous. Il y a bien encore du sable, des rochers et de l'eau, mais ces cabines, cette foule, ces maisons juchées sur les falaises donnent je ne sais quel air artificiel à la nature environnante. Les rocs les plus farouches semblent des portants de théâtre, et l'on croirait la mer peinte, avec le ciel, sur une toile de fond. La côte normande a ainsi son prolongement en Bretagne. On peut prévoir le jour où des casinos seront installés à la pointe du Raz et à Penmarch, parmi les villas parisiennes et les maisons mauresques. Bientôt, la presqu'île sera cernée, la villégiature d'été aura ses positions parallèles à la ligne des récifs qui hérissent la mer. Le monde des baigneurs aura pris possession des plages et des routes qui les desservent. Parfois, sur cette grande route devenue banale, un être singulier apparaît. C'est quelque vieille femme, harassée de fatigue, qui se traîne, appuyée sur un bâton et tâtant le mur. La voici encore, qui s'est laissée tomber sur les marches de granit d'un calvaire. Les promeneurs passent devant elle sans s'arrêter, peut-être sans la voir. Pourtant il n'est pas de plus poignante, de plus émouvante apparition. Ah! la triste vieille! qu'elle est terrible et expressive dans sa décrépitude inconsciente! Vêtue de noir, d'un noir roussi et verdi par le soleil et par la pluie, des sabots aux pieds, et sur la tête une coiffe blanche, lavée et empesée quand même par ses maigres mains tremblantes, elle apparaît comme une statue des temps anciens. Elle n'aurait vraiment rien de commun avec nous tous qui passons devant elle, si quelques-uns ne se sentaient tout à coup émus par je ne sais quel ressouvenir atavique en l'apercevant. Cette mendiante, qui meurt de faim et de fatigue, qui penche vers le sol une face osseuse, plus usée que les pierres du calvaire, qui lève parfois vers le passant des yeux presque éteints où il y a encore une pure lueur bleue de ciel et de mer, cette vieille mendiante est une aïeule. Elle vient du fond du passé avec son vêtement noir roussi et verdi, avec sa coiffe restée blanche, immaculée, et qui s'envole encore, qui palpite au vent, au-dessus de la pauvre tête desséchée, du visage couleur de terre. Elle a cinq cents ans, elle a mille ans, que sais-je? elle est la sur des femmes gothiques sculptées aux porches obscurs des cathédrales, elle date d'avant les sculptures. D'où surgit-elle donc sur cette route de promenade, parmi les bicyclistes ? Nul ne sait d'où elle sort, nul ne la verra disparaître. Au soir, elle tournera l'angle d'une muraille, elle suivra la pente d'un sentier et s'évanouira comme une ombre parmi les ombres. Si vous voulez, non pas la retrouver dans la retraite où elle va s'enfouir, mais vous perdre au pays où elle se perd, quittez, aux heures du matin ou du crépuscule, votre villa, votre plage, votre route, tournez aussi l'angle de la muraille, suivez la pente du sentier: vous allez connaître un pays d'enchantement et de sortilèges, où il n'y a que la nature pour sorcière et pour fée. A quelques pas, les dernières maisons quittées, les premiers champs traversés, des silhouettes d'arbres semblent faire des signaux au promeneur solitaire. Des ormeaux tortillards sortent des haies au-dessus des talus, des fossés, se penchent, se courbent, se cassent en zigzags, rampent, se dressent en silhouettes qui regardent de tous côtés, qui épient, qui chuchotent, lorsque le vent rebrousse leurs feuilles. Je réponds à leurs invites, je vais vers eux, je descends au sentier creux qu'ils bordent, et me voilà bientôt parmi le lacis des chemins pierreux, sous les branches entre-croisées. Les arbres, au long de ces chemins, de ces sentiers, au bord des champs, se multiplient, donnent l'illusion d'une forêt. Les feuillages deviennent plus noirs. Les troncs sont blancs, gris, violacés, comme les pierres. Auprès d'eux, précisément, semblables à eux, des pierres moussues, étoilées de parasites, blocs de rochers, débris de pierres sacrées, restes de châteaux et de chapelles. Tout est repris par la terre, fait partie du sol, tout est emporté par le même mouvement rythmé auquel semblent obéir les champs qui montent et qui descendent, les routes tournantes. Sur toutes choses, lu violence d'une rude végétation, la ronce et l'aubépine, l'églantier et l'ajonc. De grandes étendues de landes aux fleurs d'or, de bruyères où les fleurs rosés se mêlent aux (leurs couleur de rouille. Puis les couverts bocagers recommencent. Soudain, au-dessus des basses verdures, une haute colonnade d'arbres s'aligne comme les piliers d'une cathédrale, en deux, trois, quatre rangées. Ce sont de grands ormes envahis de mousse et de lierre, maigres de feuillages aux branches inférieures, la tète épaissie et étalée. Entre leurs fûts, des sentiers d'herbe rase serpentent. A l'extrémité de leur net et de leurs bas-côtés, une formidable ruine, envahie par la végétation, barre le chemin de la vision. De plus près, c'est une basse muraille, d'une épaisseur singulière, trouée d'un porche, ornée" de quelques courbes romanes ou d'un commencement d'ogive. La terre et les plantes grimpantes montent à l'assaut des blocs. La ligne d'un sentier se contourne à travers les herbes. Des tracés d'ancien parc se devinent à l'alignement des arbres qui émergent des taillis. Un profond fossé se creuse, celui des anciennes douves, il est tout envahi de feuilles, de fleurs, d'épines, d'arbustes, d'arbres. Au fond, dans la terre restée grasse, des iris gigantesques. Partout, dans l'atmosphère bleue et verte, entre les arbres du talus et les arbres qui jaillissent des douves, au plus profond de l'obscurité comme dans les trouées de lumière, toutes les couleurs et toutes les lueurs. Il faut marcher, et marcher longtemps à travers ce hallier, écarter les broussailles, franchir des haies, pour revoir les pleins champs et le plein ciel, tout un pays de verdures sombres, d'allées entre-croisées, d'amas de verdures où se révèlent, par un angle de pierre, une rondeur de tourelle, des ruines semblables à celle-ci. Ça et là une chaumière au toit fauve, couleur du sol. L'immobilité, le silence, la stupeur. Des silhouettes passent lentement, une coiffe blanche voltige au-dessus d'une haie. Un attrait invincible retient le voyageur sous les hauts arbres de l'allée, le ramène au porche ruiné. Il pénètre en écartant les ronces, gravit des éboulis de pierres, se hausse à une échancrure de muraille, plonge ses regards dans un verger abandonné. S'il reste là quelques instants, il n'entend que des bourdonnements d'insectes, le glissement d'un reptile, le bruit de la chute d'un fruit mûr parmi les graminées. S'il essaie encore d'avancer, il trouve une végétation impassible et hostile, inextricable. Tout repose d'un sommeil magique, dans cette survivance des choses mortes. Cette magie éparse gagne le visiteur curieux. Il se demande si la vieille mendiante aperçue sur la route, et dont l'ombre s'est dissoute dans le soir, n'est pas la fée qui règne sur ce domaine endormi. Peut-être, en marchant bien doucement, en respirant à peine, en pénétrant au fond de ces antres et de ces ruines, trouverait-il une belle jeune fille qui dort depuis des siècles, la princesse des contes d'autrefois, l'âme ancienne de cette Bretagne embrumée de rêves qui appelle vers elle et invite au néant les passants nostalgiques, les imprudents qui viennent errer dans le labyrinthe de ses chemins et frôler ses verdures. C'est la forêt des enchantements, c'est le jardin fermé, c'est le pays de la Belle au Bois dormant. Plus vous pénétrez dans ce pays, plus la vétusté et le sommeil des choses apparaissent. Je me souviens d'une promenade faite de Saint-Quay à Lanvollon, ....(etc.) ***** |
i Chemin côtier (J.C. Even) |
Étymologie / Gerdarzh : * Régis de Saint Jouan (1990) : "ecclesia Sanctii Coledoci, 1181; Sanctus Kequoledocus, 1278; . S. Ké, XIVè; Saint-Quay, 1656; Saint-Quay-Étables, 1860; Saint-Quay-Portrieux, 1875; * Jean-Yves Le Moing (1990) : Scti Coledoci, 1181; Saint Qué, 1513 * Bernard Tanguy : Eccl. S. Scophili, 1158; eccl. S. Cophili desuper mare, 1158; eccl. S. Kecoledoci, 1163; eccl. S. Coledoci, 1181; eccl. S. Kecoledoci, 1197; S. Ke, 1257, 1240; par. S. Gue, 1270; Portus Orieut in par. S. Kequoledoci, 1278; S. Quequelodeco, 1280; S. Queocus, 1508; S. Ke, v.1330; Saint Qué, 1516; gallo Saint-Tchè; breton Zan Ke Porzolueud. Enclave, sous l'Ancien-Régime, du diocèse de Dol dans celui de Saint-Brieuc, la paroisse de Saint-Quay, qui a reçu officiellement en 1921 son nom actuel pour la démarquer de Saint-Quay-Perros, est attestée comme telle depuis 1257, année où il est fait mention de son recteur. Ancien prieuré-cure de l'abbaye de Saint-Magloire de Léhon, son église avait, en effet, été attribuée à cet établissement entre 1039 et 1076 par l'archevêque de Dol, avec tous ses revenus et la liberté d'en choisir et présenter les chapelains. A cette époque, elle avait pour éponyme un saint du nom de Scofili, abbé dont les reliques furent, avec d'autres, transportées à Paris vers 920 par les moines de Léhon et qu'un procès-verbal de 1519 mentionne encore parmi celles de l'abbaye de Saint-Magloire de Paris : “une quantité des os saint Scophile et saint Sanator” --- c'est-à-dire Senier, évêque d'Avranches, successeur de saint Pair. Inconnu par ailleurs, ce saint a été, du fait du voisinage des paroisses de Kea et de Philleig, en Cornwall, de Landkey et de Filleigh, en Devon, ayant respectivement pour éponymes saint Ke et saint Fili, identifié avec ce dernier, mais sans prendre en compte l'élément Sco. Or, au nombre des autres reliques transportées à Paris, figurent également une partie des corps de saint Paterne alias saint Pair et de saint Scubilion, son compagnon. Tous deux avaient, ainsi que saint Sénier, leur tombeau dans l'église de Saint-Pair-sur-Mer (Manche), ancien monastère fondé par le premier, dépendance du Mont-Saint-Michel depuis 1022-1026. L'éventualité d'un dédoublement de Scubilion, devenu en breton Scofili, n'est pas impossible, mais on ne saurait dire cependant si l'existence à Saint-Quay d'un village et d'une ancienne chapelle de Saint-Michel et d'un Champ-Saint-Pair en sont l'indice. Sans qu'on sache s'il s'agit d'une substitution ou d'un transfert du lieu de culte, saint Scofili fut, des 1163, remplacé par saint Ke, surnommé Coledoc "chéri" , forme vieille-bretonne notée par la suite Colezoc. Si sa Vie ancienne le fait débarquer, venant d'Outre-Manche, à Cléder (Fin.) et y mourir, la tradition locale à Saint-Quay prétend qu'il aborda sur la grève au-dessous de la fontaine qui porte son nom et qu'il aurait fait jaillir. Conservée avec celle de saint Samson, fondateur du monastère de Dol, dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde, sa statue proviendrait de l'ancienne église. De cet édifice, auquel son chef fut donne en 1596, ne subsiste qu'un porche du XIIIè siècle. Il semblerait qu'en 1181 le bourg n'existait pas encore. Un acte de cette date détaillant les biens de Léhon mentionne en plusieurs autres lieux, bourg et cimetière, mais ne cite avec l'église Saint Coledoc que le cimetière, le domaine et les dîmes. Dans ce domaine étaient sans doute compris le manoir du prieur au Portrieux, manoir que Henri d'Avaugour restitua à l'abbaye en 1278, et l'île de la Comtesse, où un document de 1679 signale des vestiges de bâtiments ruinés et une pêcherie au pied. Noté Portus Orieut dans l'acte de restitution précité, le port semble devoir son nom à un anthroponyme féminin, d'origine germanique, Orieldis, porté par une vicomtesse de Dinan. Femme du vicomte Geffroy, elle se nommait Radegonde mais était surnommée Oriel, selon un acte de 1108, un autre de 1122 ne l'appelant qu'Orieldis. * Erwan Vallerie (1995) : "Sancti Kecoledoci 1197;
Parrochia Sancti Gue 1270; * Éditions Flohic (1998) : "de saint Ke, surnommé "Coledoc", chéri". * Hervé Abalain (2000) : "Portum Orieut, 1278; Orieux, nom féminin; Sancti Coledoci en 1181; de Ke, saint brittonique" * Daniel Delattre (2004) : "La commune, selon la légende, tirerait son nom de saint Quay, Irlandais, qui vécut au VIè et débarqua à la Grève des Fontaines". * Bernard Rio (***) : "Saint Ké - aussi dénommé Kenan, Quay, Colledoc, et Collodoc - naquit à Landkey, dans le Devon, au Vè siècle". ***** |
Personnes connues | Tud Brudet |
Daniel Stern
pseudonyme de la Comtesse d'Agoult, 1805-1876 |
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Louis Laloy
(1874-1944) |
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Francis de Miomandre
né à Tours le 22 mai 1880, écrivain, prix |
|
Louis MALBERT (1882
/ 1949) commandant du remorqueur de sauvetage l'Iroise |
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Germaine Acremant
née en 1889, auteur de Ces dames aux chapeaux verts, 1921 |
|
Robert Richet
né le 26 juillet 1920 à Verdun (Meuse), ingénieur, président du Syndicat du bâtiment des Côtes-du-Nord (1953), président de
la Chambre de commerce de Saint-Brieuc (1961-1974), député (1962-1967),
conseiller général (1965), maire de Saint-Quay-Portrieux (1965), conseiller
région-al de Bretagne (1973). Ancien du B.C.R.A. pendant la guerre, il avait
reçu, à titre militaire, la croix de la Légion d'honneur, la croix de guerre, la |
|
RUELLAN peintre |
i Stèle MALBERT (J.C. Even) |
Armorial * Ardamezeg
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Acigné |
(ramage de Vitré) Seigneurs dudit lieu, en Vitré; de la Lande et de la Grézionnaye, en Guichen; vicomtes de Coëtmen, en Tréméven; vicomtes de Tonquédec; seigneurs de Montjean en Anjou; de Fontenay, en Chartres; vicomtes de Loyat; barons de Malestroit; vicomtes de la Bellière, en Pleudihen; de Châteauloger en Saint-Herblon; de Cramou, de Beaumont, de la Couppaye, en Comblessac; de Cottouët; comtes de Combourg; barons de Châteaugiron; d'Amanlis; de Sillé-le-Guillaume, au Maine; de Chollet et de Bécon, en Anjou; barons de La Roche-Jagu, en Ploëzal; comtes de Grandbois, en Landebaëron; seigneurs de Troguindy, en Penvénan; de la Touche-à-la Vache, en Créhen; de Carnavalet, ou Kernévénoy, en Quimper-Guézénnec; de Carnabat, en Plouisy; du Bois-Joli, en Chauvé; de la Motte au Vicomte, en le Rheu; de la Villemario, en Saint-Quay; de Kervenniou et de la Ferté, en Plouigneau; de Keruzec, en Pleumeur-Bodou; de la Villequéno. "d'hermines à une fasce alezée de gueules chargée de trois fleurs de lys d'or" "en erminoù, e dreustell divouedet en gwad karget gant teir flourdilizenn en aour" références et montres de 1426 à 1670 [PPC] |
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Berthou | de l'Isle / an Enez. | |||
Seigneurs
des Fontaines, par. de Saint-Quay;
de Kercadoret, de Kervaudry, par. de Lanvollon;
de Kerouriou, de Kerilly, de la Villeaudren, de Kerversio, par. de Plouha;
de la Motte; de Lannivinou; de la Briançais et de la Violaye, par. de
Fay;
de Kervéroy; de Launay; de Tronscorff par. de Langoëlan;
de Kergrom. par. de Lignol;
du Roscoët, par. de Moréac;
baron de Cicé, par. de Brutz.
Ext. réf. 1609, sept gén., réf. et montres
de 1469 à 1543, "D'or à l'épervier de sable, la tête contournée, tenant en sa patte dextre un rameau de sinople, accompagné de trois molettes de sable" ""En aour e sparfell en sabel, e fenn ouzh kleiz, o zerc'hel en e bav a-zehoù ur skoultrig en geot, heuliet gant teir rodig-kentr ivez en sabel" - Jean, sr des Fontaines, épouse vers 1495 Catherine Le Maistre. - Deux présidents aux enquêtes en 1643 et 1679; - un lieutenant de vaisseau, fusillé à Quiberon en 1795. La branche de Kerverzio fondue en 1761 dans la Bourdonnaye-Montluc. (PPC) |
Seigneurs dudit lieu en Mousterus; de Mezaubran, en Minihy-Tréguier; de Goazanarc'hant, en Plourivo; de la Ville-Mario, en Saint-Quay; du Verger, en Trédarzec; de Kervezic, en Plestin. "de gueules à dix billettes d'or, 4, 3, 2, 1" "en gwad e zek kanochenn en aour, 4, 3, 2, 1". réf. et montres de 1427 à 1553. (PPC)
|
Vie associative | Buhez dre ar gevredadoù |
Communes du canton d'Étables sur Mer | ![]() |
Parrezioù kanton Staol |
Binic | ![]() |
*Binig |
Étables-sur-Mer | ![]() |
*Staol |
Lantic | ![]() |
*Lantig |
Plourhan | ![]() |
*Plourc'han |
Saint-Quay-Portrieux | ![]() |
*Sant-Ke-Porzh-Olued |
Communes limitrophes de Saint-Quay-Portrieux | Parrezioù tro war dro *Sant-Ke-Porzh-Olued |
Tréveneuc | Étables-sur-Mer | Plourhan |
i J.C. Even |
Sources; Bibliographie / Eien; Levrlennadur : * OGEE : Dictionnaire de Bretagne; vers 1780. * A. MARTEVILLE & P. VARIN (continuateurs d'Ogée), 1843. * Anonyme : Dictionnaire des communes des Côtes du Nord. 1860. * Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878. * Adolphe JOANNE : Département des communes du département des Côtes du Nord. 1886. * J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes du Nord. Imprimerie Francisque Guyon, Saint-Brieuc. 1890. Réédition La Tour Gilles. 1995 * Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981. * Librairie LAROUSSE : Petit dictionnaire illustré. 1979; * Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970. * Jean-Claude EVEN : Kavell ar Vro. 1987. * Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes. Département des Côtes d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990. * Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990 * Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992 * Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez * Corpus * Traité de toponymie historique de la Bretagne. An Here. 1995 * Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes des Côtes d'Armor. 1998. * Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000. * Daniel DELATTRE : Les Côtes d'Armor. Les 372 communes. Éditions Delattre. 2004. * Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008. * Bernard RIO : Le livre des saints bretons. Éditions Ouest-France. 2016. |
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