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Noms de lieux * Anoioù lec'hioù

Noms de personnes * Anaoioù tud

Breizh

Bretagne

Bro Gernev

Cornouaille

Bro Boc'her

Poher

  Karnod

Carnoët

 

pajenn bet digoret e 2002 page ouverte en 2002     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour 13/12/2019 09:23:10

Définition : commune de la Bretagne historique, en Haute-Cornouaille / Kernev Uhel, en Poher / Bro-Boher; Évêché de Quimper.

Aujourd'hui dans la région économique dite "de Bretagne", département des Côtes d'Armor, arrondissement de Guingamp; canton de Callac-de-Bretagne. Évêché de Saint-Brieuc et Tréguier.

Superficie : 4114 ha. en 1890; 4206 ha. en 1999

Population : 2000 'communiants' (y compris la trève de Saint Corentin), vers 1780; 2101 hab. en 1878;  2107 hab. en 1881; 2202 hab. en 1890; 1350 hab. en 1968; 840 hab. en 1982; 727 hab. en 1998; 729 hab. en 1999; 723 hab. en 2012;

La paroisse était est sous le patronage de Saint Corentin; elle est désormais sous celui de Saint Pierre et Saint Paul.

Armoiries : la tour crénelée est symbolique de la tour de guet située au sommet de la butte de Saint-Gildas, en surveillance de la voie romaine

"d'or chapé de gueules; à la motte de gueules surmontée d'une tour de sable".

"en aour kabellet en gwad; e voudenn en gwad leinet gant (e)un tour en sabel"

Géomorphologie. Géologie

Extrait de J. Rigaud : 

" En général, le sol est de nature argilo-siliceuse à la surfacez. Le schiste y domine; on y trouve du quartz, du pyrite de fer et du plomb argentifère, à Quénécan, à Kerlastre et à Kerhayet; ce dernier a été exploité.

Le territoire est très accidenté; il est arrosé par l'Hière et ses affluents; des monticules nus et presque toujours arides, et des vallées encaissées, boisées et fertiles, tel est l'aspect du pays".

Paroisse : l'église est sous le vocable de saint Pierre.

* Ogée. 1780 : Carnoët : ancienne châtellenie, sur une hauteur; à 12 1ieues 1/2 au N.-E. de Quimper, son évêché; à 291. 1/2 de Rennes, et à 2 1ieues de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, relève du roi et ressortit au siège royal de Carhaix. On y compte, y compris ceux de Saint-Corentin, sa trêve, 2000 communiants. Son territoire, montagneux et peu cultivé, ne renferme presque que des landes, des bois et la forêt de Fréau, qui appartient au roi et peut contenir 992 arpents de terrain. La rivière d'Aulne prend sa source dans les environs de cette forêt, qu'elle arrose à l'ouest. A un tiers de lieue au sud e trouve l'ancienne chapelle de Saint-Corentin, maintenant trêve ou succursale de cette paroisse. On y voit aussi la chapelle de Saint-Gildas, auprès de laquelle fut donnée, en 911,entre les païens et Richard, accompagné de Robert, une bataille qui coûta la vie à 6,800 des premiers. En 1300, la seigneurie de Carnoët appartenait à Etienne Riou, seigneur châtelain de Carnoët. L'an 1545, le roi François Ier, par ordonnance donnée à Arques, le 12 août, touchant les eaux et forêts, chasses et pêches, chargea les riverains de la forêt de Fréau ou de Carnoët de veiller à ce qu'il n'y fût fait aucun larcin pendant la nuit, avec obligation de faire leur rapport aux sergents et maîtres particuliers de tous les vols qu'on y pourrait faire, sous peine d'en répondre en leur propre et privé nom. L'ordonnance portait que, pour plus grande sûreté, il paraissait à propos de fermer cette forêt. Les maisons nobles du territoire de Carnoët sont : Kerjegu, l'Angle et Carnot, hautes, moyennes et basses-justices, à M. Fleuriot de l'Angle; Kerendraon*, moyenne et basse-justice, à M. de Locmaria; le château de Gourlan, situé sur le bord de la forêt, et Kerautem.

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* Marteville et Varin. 1843 : CARNOËT (sous l'invocation de saint Corentin), commune formée de l'anc. par. de ce nom, y compris Saint-Corentin, sa trêve, qu'elle a gardée, aujourd'hui succursale. — Limit. : N. Plourac'h, Plusquellec ; E. Callac, Duault, Locarn, Trébrivant; S. Plénévézel ; O. Plonévézel, Poullaouen, Scrignac. — Princip. vill. : Quinquis, Kerhervé-Largoat, Trévenec, Langle-Lezer, Le Lein, Quénéquillec , Lestern , la Ville-Neuve, Kerlastre , Ar-Goazquer, Coat-Cleven, Keristin, le Buénou, Locmaria , Saint-Anger-Huellan, Trélin, Kernonn, Kernanvel, Quinquisimon, Kernivinen, Goasnigolen, Gollot-la-Rivière, Quennecan, Quiliguern , Keriou, Guermeur, Guerzosic, Hibridou. — Superf. tot, 4113 hect. 67 a. 30 c., dont les princip. div. sont : ter. lab. 2546 ; prés et pat. 466 ; bois 74 ; verg. et jard. 30; landes et incultes 1152; sup. des prop. bat. 11; cont. non imp. 133. Const. div. 403. Moulins 5 (de Kerandraou, de Pinity, d'Hière, de Poulmic). Selon M. de Blois, le nom de Carnoët vient de carn, rocher, et de coët., bois ; en effet, ce pays, jadis très-boisé, renferme beaucoup de rochers. — L'église de Carnoët semble être du XVIè siècle. La chapelle Saint-Gildas, dont parle Ogée , est remarquable; sa tour est de construction moderne. Les autres chapelles qui existent encore sont : Saint-Efflam, Croaspérou, Saint Conogan, Loc-Michel, N. D. de Pénity, et Saint-Cadou, qui a dû être la chapelle du château de Rospellem; ces deux dernières sont les seules desservies.— Les deux châteaux de Langle et de Keven-Craon sont totalement en ruines. — II y avait près Quimperlé une abbaye du nom de Carnoët; il faut voir à ce sujet Saint-Maurice et Clohars-Carnoët. — II y avait un assez beau dolmen à Guermeur; mais il a été détruit en 1840. — Tout annonce que les Romains ont séjourné dans cet endroit. Rospellem fournit de fréquents débris de briques romaines, et un fragment de voie pavée conduit de ce manoir à Saint-Cadou. — Cette commune exporte des blés, mais surtout de l'avoine pour Bordeaux, et des miels pour la Suède. — Géologie : schiste argileux, roches amphiboliques; anciennes mines de plomb argentifère; à Kerhayet et Kerlest, on exploite du minerai pour Poullalouen. — Archéologie : D. Morice, t. I, col. 41, 66', 1710. — On parle le breton. 

>>>  La bataille dont parle Ogée est sans doute celle qui fut livrée en ces environs, l'an 1197, entre Richard Ier d'Angleterre et les barons de Bretagne, armés pour défendre le jeune duc Arthur. De l'an 908à l'an 937, c'étaient les Normands qui ravageaient la Bretagne; (De B.)

Histoire : La partie centrale Carnoët se trouve située entre deux grandes routes gallo-romaines : celle de Vorgium / Carhaix à (Vetus) Civitas / Le Yaudet, et celle de Vorgium / Carhaix à Vindo-Campus / Guingamp.

Le territoire fait partie d'un vaste ensemble centré sur la cuvette de Carhaix, qui va de la cime des Monts d'Arrée, au nord, jusqu'aux contreforts des Montagnes noires, au sud. Cette dépression, entourée de collines, lui vaut le qualificatif de Carmélide figurant dans une partie de la légende arthurienne. La racine de ce nom se trouve dans le mot gaulois *metl-os qui signifie colline, et qui est resté dans celui de Maël-Carhaix (< Mezle) (cf JC Even).

Outre le système routier, ce qui reste de l'époque romaine est constitué par les anciens retranchements de Saint-Gildas, destinés visiblement à contrôler la route nord allant de Carhaix au Yaudet et Perros-Guirec.

A la fin de l'empire romain, et à partir du Moyen-age, le pays de Carhaix est désormais connu sous le nom de Poher, issu de pagus castrum = le pays qui entoure la ville. 

Lors de l'organisation des territoires au moment de l'implantation bretonne, soit ici à partir de la fin du Vè siècle / début du VIè siècle, Carnoët fait partie du plou (entité civile) soit de de Plourac'h, soit de Poullaouen.

Il en est distrait probablement lors de la réforme nominéenne pour former une entité autonome.

Une discussion existe entre historiens à propos d'une bataille située près de Saint-Corentin : 

- soit, selon Ogée, en 911, dans laquelle Richard , accompagné de Robert, aurait triomphé des 'païens' ???

- soit, selon Marteville et Varin, en 1197, dans laquelle l'armée de Richard Ier d'Angleterre aurait été défaite par les barons de Bretagne.

Carnoët a été chef-lieu de canton, avec bien des vicissitudes, de 1790 à 1800. Elle fait désormais partie du canton de Callac-de-Bretagne 

Extrait de Cadastre romain. JC Even. 1986

Entre Poullaouen et Plourac'h ?

Extrait d'un document établi par le Centre Généalogique du Poher 

 

Patrimoine. Archéologie

seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs

Le bourg Ar bourg
Église saint Pierre et calvaire Iliz sant Per ha kalvar
Menhir de Lincarnoët Peulven Leinkarnoed
Motte de Rospellem Moudenn Rospellem
Butte Saint-Gildas Tossen Sant Gweltas
Chapelle Saint-Gildas (XVIè, XVIIIè) Chapel Sant Gweltas
Chapelle de Pénity (XVIè, XVIIè) Chapel Peniti
Chapelle Saint-Corentin (XVè, XVIè, XIXè) Chapel Sant-Kaourintin
Chapelle Saint Cadou Chapel Sant Kado
Château de Langle  
Château de Kereven-Craon  
Manoir de Locmaria Maner Lok-Maria
Manoir de Kerandraou Maner Karandraou
Manoir de Kerhayet  
Manoir de Kerherve argoat  
Manoir de Kerautem  
Moulin de Pénity, à Poul Mie. (XVIIè)  
Mines de plomb argentifère (?)  

Étymologie :  (à compléter)

- Régis de Saint-Jouan (1990) : Carnot Pocher, 1368; Carnot, 1441; Carnoët, 1790.

- Bernard Tanguy (1992) : Ecclesia de Carnoet, 1223; Carnoet-Pochaer, 1270; Carnoet-Pohaer, 1296; Carnot-Pocher, 1368; Carnot, 1441; 1599. breton : Karnod

- Hervé Abalain (2000) : "* Carnetum, où figure le mot karn, amas de pierre; Carnot-Pocher en 1368 : Carnoët en Poher".

Signification : 

Le sens primordial semble être basé sur *Karn-, identique à Cairn, qui désigne un amoncellement de cailloux, et très souvent un tumulus. Bernard Tanguy a rappelé l'existence de plusieurs tumuli sur ce secteur, tendant à confirmer ainsi cette racine. N'oublions pas en effet que les routes romaines ont été, très souvent, les héritières de routes plus anciennes, pour la plupart routes gauloises d'avant la conquête, elles-mêmes bien souvent hérités de pistes pré-celtiques. Qu'elles soient bordées de tombes n'a alors rien de surprenant.

Pour la deuxième partie du nom -oët, certains chercheurs y ont vu un reliquat de la racine *ket- / *coët = bois, voir même le moyen-breton *carn = charnier, cimetière.

Je préfère, pour ce qui me concerne, et compte tenu de la description de crêtes nues donnée ci-dessus en géographie descriptive, qui décrit des collines plutôt dénudées, me rapprocher de l'étymologie proposée par Bernard Tanguy : un suffixe collectif latin : -etum

Personnes connues Tud brudet
Etienne Riou

seigneur de Carnoët en 1300

Steven Riou

aotrou Karnod e 1300

Antoine-Paul-Marie FLEURIOT, chevalier de Langle

né à Quemper-Guézennec en 1744 / disparu lors de l'expédition de La Pérouse en 1787

Anton-Paol-Mari FLEURIOT, marc'heg al Langle

bet ganet e Kemper-Gwezenneg e 1744 / bet kollet e kerzh ergerzhadeg La Pérouse e 1787

Jean-François JAFFRENOU, dit Taldir

Barde; écrivain, journaliste, docteur en droit

Parolier du Bro Goz Ma Zadou, hymne national breton 

Carnoët, 15.03.1879 / Bergerac, 23.03.1956

Yann- Fanch JAFFRENOU, anavezet Taldir

Barz; skrivagner, kazetenner, doktor war ar Gwir

en eus savet gerioù Bro Goz Ma Zadou, kan broadel Breizh 

Karnod, 15.03.1879 / Bergerac, 23.03.1956

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Communes du canton de Callac-de-Bretagne Parezzioù kanton Kallag
Bulat-Pestivien Bulad
Calanhel Kalanhel
Callac-de-Bretagne Kallag
Carnoët Karnod
Duault Duod
Lohuec Loueg
Maël-Pestivien Mael-Pestivien
Plourac'h Plourac'h
Plusquellec Pluskelleg
Saint-Nicodème Sant Nigouden
Saint-Servais Sant Servez

Communes limitrophes de Carnoët Parrezioù tro war dro Karnod
Plourac'h Plusquellec Duault Locarn Trébrivan Tréffrin

Sources :

Le blason nous a été aimablement et gracieusement transmis par la Mairie de Carnoët, puis redessiné par nous-même sur logiciel Genherald5

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; 1780.

* MARTEVILLE et VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée. 1843.

* Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878.

* J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes du Nord. 1890; Francisque Guyon, librairie-éditeur. St Brieuc. Réédition  La Tour Gile. 1995.

* Vicomte FROTIER de la MESSELIERE : Le Poher. Finistère et Côtes-du-Nord. ***

* René COUFFON : Recherche sur les églises primitives. dans Bulletins et Mémoires de la Société d'Émulation des Côtes-du-Nord. 1946.

* Éditions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970.

* Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes . Département des Côtes d'Armor. Éléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. Saint-Brieuc. 1990.

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992

* Hervé ABALAIN : Noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Daniel DELATTRE : Les Côtes d'Armor. Les 372 communes. Éditions Delattre. 2004.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Carnoët / Karnod

* lien communal : 

* autres liens : 

- Guy Thomas : http://guythomas.free.fr/php/accueil.php

- Roger Frey :  http://www.ifrance.com/Frey-Roger/carnoet.htm

- Centre généalogique du Poher : http://cgh.poher.free.fr

- Glad Karnoed : gladkarnoet@gmail.com             Tél : 06.87.44.40.69

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason de Carnoët : composition JC Even sur logiciel Genhéral5. 

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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